lundi 6 juin 2011

Personnalisation sans limite ? Poubelles et autres boîtes aux lettres

On customise depuis longtemps des voitures. Plus récemment on a commencé à customiser les téléphones portables. Dans un marché de masse on veut personnaliser. A tout prix. Se différencier. Le paradoxe de la société contemporaine est que l'on veut le même produit que son voisin, mais on voudrait aussi qu'il soit différent. Acheter un produit qui caractérise l'individu socialement comme l'IPhone est une chose. Mais on voudrait aussi se différencier et pousser l'expression sociale jusqu'à une double définition de soi: l'appartenance et la différence. C'est cet algèbre si particulier de la combinatoire qui crée de l'identité.
Poussé à l'extrème, il est des produits ou des objets que l'on nous impose. Les boîtes aux lettres et les poubelles font partie de cette catégorie. Ces objets incontournables de la vie quotidienne, si incontournables qu'ils deviennent transparents, certains se sont mis à rêver d'un marché qu'ils pourraient conquérir. Pas si facile. Si l'on personnalise des produits que l'on a choisis, il n'est pas sûr que l'on soit disposé à personnaliser des objets que l'on nous impose. Il manque en effet une dimension à l'algèbre combinatoire: l'appartenance. La boîte aux lettres dite normalisée et la poubelle caractérisent principalement un univers pavillonnaire. Pour l'appartenance cela ne fait pas rêver grand monde. L'appartenance est ici sans référence.


Sources :
http://la-poubelle-decoree.com/
http://www.paradisedeco.fr/rubrique.php?id_rubrique=3